par MOperto Lun 1 Oct - 7:44
Plus de soixante personnes (professionnels, mastères en gestion de projets au CESI, équipe CESI et membres de PMI Rhône-Alpes) se sont réunies pour aborder ce sujet qui pouvait, de prime abord, paraître très technique et surtout qui reste assez méconnu en France. Gageons que tous savent maintenant ce qui se cache derrière les termes de « earned value management» (EVM), et, plus important, qu’ils ont eu des pistes pour
la mettre en place de manière concrète au bénéfice de leurs projets et entreprises.
L'EVM est un sujet complexe à appréhender. Il a été bien amené par Pierre Keller, intervenant de la soirée, qui s'est appuyé sur des exemples concrets. En fait, il nous a surtout fait sentir l'importance du découpage en lots de travaux d'un projet et la manière dont on le prend en compte dans l'EVM.
Donnons un exemple : lorsqu'une tâche est commencée, comment estimer son état d’avancement qui va permettre de connaître la valeur du travail déjà acquis ? Prenons-nous un pourcentage (par exemple, 20% de la tâche est achevée ce qui correspond à une acquisition de 20% de la valeur totale) ? ou bien devons-nous avoir une approche plus brutale et conservatrice, du type : tant que la tâche n'est pas achevée, nous considérons que la valeur acquise est nulle=0% et lorsqu'elle est achevée, la valeur acquise est totale=100%?
Il nous a donc permis de faire le lien entre la manière de définir le plan des taches du projet et l'EVM et c'est là un des points forts de la présentation.
Quelques messages clefs à retenir :
1 - On peut faire simple ... comme très compliqué en utilisant l’EVM et comme partout... rien ne saurait remplacer le 'talent' des Chefs de Projet à adapter les outils et méthodes qu'ils croisent à leur situations spécifiques.
2 - Les modalités de reporting du EVM doivent être fixées par le top Management en fonction de leur 'style' et de leurs attentes dans le pilotage du projet.
3 – la méthode demande de passer du temps à récupérer l'information des experts et oblige à traiter de gros volumes de données d'entrées... donc, musclez vos PCs.
En conclusion, Mr Keller a stressé que le plus important n’est pas tant la méthode mais plutôt l'analyse des résultats que produit la méthode et ce que l’on fait de cette analyse.
En effet, les coûts additionnels générés par cette approche (jusqu’à 15% sur un gros projet tel qu’Eurocopter) seront très largement amortis si l’on utilise bien des résultats de l’analyse pour mener à terme son projet en anticipant les problèmes potentiels.
QUELLES SONT VOS EXPERIENCES SUR LE SUJET?